Les jeunes ne devraient pas jouer au sport de contact (mettons fin au hockey et au football pour les moins de 18 ans!): Qu’en pensez-vous? - Commentaires complets
“Les enfants ne devraient pas avoir le droit de participer dans les sports de contact.”
Certes, cette affirmation va susciter de fortes émotions et des opinions variées, particulièrement de la part des athlètes, leurs parents et familles, des entraineurs, des intervenants en médecine du sport, des chercheurs…
Alors, est-ce que cette recommandation, proposée par Dr. Omalu, est justifiée?
Bien que les données probantes démontrent un risque accru de commotions cérébrales chez les jeunes athlètes participants dans les sports de contact (McKee et al., 2014), est-ce que mettre fin au sport de contact chez les mineurs est la meilleure solution? Nous en avons demandé l’avis de différents membres de la communauté sportive!
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(Veuillez noter que cet article comprend des opinions personnelles, basées par moments sur des expériences personnelles, par d’autres sur des données probantes; son contenu ne reflète pas particulièrement l’avis du C-CENTRE – nous vous invitons à nous partager vos commentaires sur notre page Facebook ou par courriel : info@c-centre.ca).
L’équipe du C-CENTRE a contacté un total de 50 personnes – athlètes, entraineurs, professionnels de la santé, chercheurs, enseignants, et parents. Nous leur avons partagé l’article du Dr. Bennett Omalu pour obtenir leurs impressions et leurs avis quant à ses recommandations. Le résultat? Une diversité de réponses et de réactions, mais surtout un partage d’opinions très intéressant! Vous pouvez lire un sommaire des commentaires ici.
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John Boulay, thérapeute du sport agréé, ostéopathe et professeur chargé de cours à l'université
“A little sensationalism goes a long way. Yes, [we] need to get the message out, but this is going to scare a lot of people for nothing. Lots of debate still to be done on that NFL study as well. Should start with better management and full recovery of any suspected concussion and we’re making strides. As for children at risk, how about bicycles…bike accidents contribute to more sports-related head injuries than any other activity. Another issue is the age, why stop at 18 years old when we know the brain is still not fully developed (pre-frontal cortex matures sometimes between 20-30 years of age). We just can’t stop all these sports overnight, but with this perception/threat looming, sports have to do even more to reduce risk and make it safer. Overall, benefits outweigh risk but the safety rules have to continuously improve.”
Rick Lau, thérapeute du sport agréé et ostéopathe (Lutte Canada et Taekwondo Canada)
“I think Dr. Omalu’s statement touches on more of a social issue rather than a medical issue; to be precise, the social issue of organized sport. North America has this ingrained culture that we serve the best interests of our children when we enroll them in organized sports, even sports that contain the risk of concussive or sub-concussive trauma. I honestly think that, as an Athletic Therapist, we are stuck in this dichotomy, as our mandate is to protect and ensure the well-being of our athletes, including mitigating the damage caused by concussive trauma; however, at the same time, some of our colleagues’ livelihoods, or even our livelihoods, depend on the popularity of these organized sports. As a parent of a beautiful little girl this dichotomy exists as well: on the one hand I want what's in her best interests; on the other hand we cannot protect her forever from her pursuing her hopes and dreams. I truly believe that the issue of children and contact sports is a societal question that each person must answer on his or her own terms.”
Megan Stewart, thérapeute du sport agréée
“I’m not 100% behind don’t let your kids play contact sports. I think the benefits of team sports, teaching patience and proper form, for example rugby tackling, is beneficial for a child’s social growth. Although we have CTE [chronic traumatic encephalopathy] in all those brains post-mortem, I’d love to examine [brains of all athletes], not just those who knew, after years of professional sports, that they would have the degeneration. I still firmly believe having properly trained medical staff (us) there to identify the concussion flags would be the best solution to help younger children still participate in those sports. If we don’t, we’ll never have sports teams in the Olympics, world stage, etc, if they can only start a sport at 18.”
Bianca Brigitte Rock, thérapeute du sport agréée, candidate au doctorat, et professeur chargée de cours à l'Université d'Ottawa et l'Université du Québec à Trois-Rivières
“With what we know now, we absolutely need to restructure sport and ensure that rules and regulations reflect our scientific knowledge, that is, minimizing impacts to the head. I think it starts with educating the population as a whole. That being said, sport in itself is an integral, or necessary, part of a child’s life with its benefits to both physical and mental health. All sports, both contact and non-contact, can contribute to developing good work ethic, discipline, only to name a few. All efforts must be made to minimize repetitive impacts to the head. If that means only allowing full contact sport at [the age of] 18, I’m not sure that would be the solution. I see more of a progressive integration in a safe and controlled environment. With an ever-growing body of knowledge in this field, we have the obligation to stay up-to-date on the recommendations to protect our athletes.”
Amy Barrette, thérapeute du sport agréée (Ligue d’Hockey Junior Majeur du Québec)
“Avec l’émergence de données sur les consequences à court/long-terme des coups à la tête, je crois qu’il faut en effet revoir notre gestion des TCCL [traumatismes crânio-cérébraux légers]. Par contre, je ne suis pas d’avis qu’il faut bannir le sport de contact pour les enfants. Au hockey, par exemple, il est intéressant de garder un niveau minimal de contact chez les jeunes (bantam/midget) puisque cela les prépare au niveau de contact élevé dans les grandes ligues. Plus le jeune apprend à se faire plaquer, plus il sera prêt à bien absorber l’impact lorsque celui-ci jouera à un niveau plus compétitif. Le contraire s’applique aussi dans le sens que le jeune doit aussi apprendre à bien plaquer l’adversaire, c’est-à-dire, de manière efficace et sécuritaire. Présentement, au hockey, je crois que nous sommes sur la bonne voie pour diminuer les coups à la tête chez les jeunes joueurs. Tous les TCCL sont documentés et les facteurs en jeu sont analysés. Les règles pour le contact sont de plus en plus strictes et les coups dangereux sont de plus en plus punis. Il y a également plus de formations offertes sur la gestion des commotions et de conscientisation par rapport aux dangers relies à cette blessure. Je suis donc d’avis que si nous continuons à nous mobiliser pour bien informer la population sportive sur les TCCL nous contribuerons à une diminution significative de ce type de blessure.”
Jennifer O’Neil, physiothérapeute, candidate au doctorat et professeur chargée de cours à l'Université d'Ottawa
“First, as a former division 1 NCAA gymnast, I have experiences and seen my fair share of concussions. This is from a sport that is lower risk for head trauma than football. Now as a mother of a little boy, I find myself torn between knowing the benefits that sport can bring while better understanding the downfall of brain injury. When Dr. Omalu urges parents to ask themselves if they love the sport more than their child, I can see how this can become a moral dilemma. Parents need to better understand the brain injury possibilities as well as their consequences. Wearing a simple helmet for biking, roller-blading or skateboarding is still a foreign concept for a lot of parents, never mind banning high publicized sports such as hockey and football. Although, I truly think restricting the participation of high head injury incident sports for the young ones is the ultimate way to prevent detrimental damage to the brain, I am not convinced that society is ready to follow these recommendations."
Philippe Fait, professeur-chercheur en thérapie du sport à l’Université du Québec à Trois-Rivières
"Presque tous les sports comportent un risque de commotions cérébrales, que ce soit avec ou sans contact. Il est vrai que les activités sportives impliquant des contacts présentent un risque plus élevé d’occasionner une commotion cérébrale que les activités où il n’y a pas de contact. Cependant, presque toutes les activités récréatives et sportives comportent un certain niveau de risque. Les résultats de plusieurs études scientifiques nous indiquent que les adolescents ont un risque plus élevé de subir une commotion cérébrale que les adultes. Les signes et symptômes rapportés par des joueurs de football de niveau secondaire permettent d’estimer que de 15 à 20 % d’entre eux subissent au moins une commotion cérébrale par saison (Gerberich et coll., 1983; Wilberger et coll., 1993). De plus, près de la moitié des athlètes questionnés sur les commotions cérébrales rapportent en avoir subi une au cours de leur programme d’études secondaires (Barth, 1989). Ce résultat est similaire chez les athlètes universitaires (Delaney et coll., 2002). Parmi les joueurs de football qui ont participé à cette dernière étude, presque un athlète sur 5 a admis avoir subi au moins une commotion cérébrale au cours d’une saison, mais 70 % des athlètes ont rapporté des signes ou des symptômes pouvant être liés à une commotion cérébrale, sans nécessairement rapporter un diagnostic de commotion cérébrale. Ainsi, il est possible que les athlètes n’aient pas toujours conscience qu’ils ont subi une commotion cérébrale. Lorsqu’on combine les statistiques du football, du soccer, de lacrosse et du hockey, on remarque que la majorité (70%) des commotions cérébrales sont entraînées par un contact avec un autre athlète (Marar et coll., 2012). Une meilleure identification des situations pouvant produire une commotion cérébrale permettrait donc d’apporter des changements importants aux règles et à l’encadrement pour que les activités récréatives et sportives puissent devenir plus sécuritaires. Malgré le manque de données probantes dans la littérature scientifique, plusieurs experts estiment qu’on ne devrait pas introduire de contact dans les sports avant l’âge de 14 ans et limiter les coups à la tête dans les sports de combat pour les jeunes âgés de 18 ans et plus."
Raymond Ndjonok Tonye, entraineur du développement et du potentiel humain, entraineur football collégial et ancien athlète football NCAA Division I (University of Northern Colorado)
“C’est sur que c’est tout un phénomène. De mon côté, tout le monde a raison dans leurs arguments. On ne peut pas nier à 100% [les affirmations du Dr. Omalu, mais] ce sont des conclusions incomplètes et radicales. Il faut trouver un juste milieu. Au football, il y a des risques mais on ne peut pas nier les avancesments qui ont été faits pour le rendre plus sécuritaire. Les coachs et les athletes sont plus sensibilisés. Avec tout ce que mon sport m’a donné, je ne pourrai pas empêcher mon enfant de jouer, du point de vue du développement physique et psychologique. Le football [est un outil] qui m'a permis d'évoluer dans la vie. Les entraineurs et les athlètes doivent être plus éduqués; la recherche et les risques sont tous là. Mais il y a des risques dans tout ce qu'on fait: conduire, par exemple."
Cédric Amessan, joueur de football (Université d'Ottawa)
"[Un article] vraiment intéressant! Ça démontre que l’on ne peut plus nier les effets que le football a sur le cerveau. Je ne suis pas sur que reculer l’âge avant les premiers contacts à 18 ans est un but très réaliste, mais diminuer les contacts en bas âges est très certainement un pas dans la bonne direction!”
Stephanie Crawley, entraineur-chef rugby masculin (Université d'Ottawa)
“I haven’t decided where I land on the subject. I lean towards the benefits of sport especially with the rise in obesity and technology-related isolation…but I do think tackle football is much more dangerous than rugby. It’s the helmets and the high tackles. I’m on the fence and take the concussion issue very seriously, especially with my own kids. Coaches need to be training in managing and identifying head injuries. I also think there should be a reporting system for head injury. As a coach, I often don’t know an athlete’s history of head injury unless they tell me – and usually they hide injuries from coaches. The other thing with rugby is age grades are off. Size gets very different around the ages of 11-13. 10 and under it’s relatively OK size wise, but after 11 some kids sprout and become dangerous when placed against a smaller same-aged child. Good coaching at an early age, when you learn contact, is critical. Contact sports should be graduated contact, starting with touch. Coaching, identification and management of head injury and [having] a reporting system are key.”
Charles Routhier, professeur au secondaire, entraineur football secondaire et joueur de rugby
“[Dans certaines villes du Québec], il n’y a plus de football avec contact avec le 2e cycle du secondaire (secondaire 3). Personnellement, je suis parfaitement d’accord avec ça parce que ça permet de travailler sur d’autres facettes des sports de contact: l’agilité, la lecture de jeu, la rapidité, l’exécution. En apprenant ça en premier, j’ai l’impression que les jeunes essaient de moins “défoncer” l’autre et tentent d’éviter les contacts. Plusieurs entraineurs refuseront probablement la science derrière parce qu’ils vont y aller avec des anecdotes personnelles, mais je sais que d’autres seront ouverts à changer les methods de coaching et voir même de changer un peu le sport pour protéger la santé des jeunes.”
Wesley Chen, kinésiologue et ancien entraineur-adjoint (volleyball universitaire)
“It’s hard to separate my perspective from my personal experiences. I think the most important thing that Omalu talks about is informed decision making. The huge problem is that with this issue, just getting the science and message out there is being met with massive resistance from powerful corporations, emotions, like he [mentions]. [I grew up] as a high performance athlete and sports were central to my life and identity. The fact that I’ve now had to stop entirely because a simple head contact can take weeks away from my life (I’ve literally lost nearly two full years of life to cognitive rest over the last) has been absolutely devastating. But my biggest regret is that after my first injury, I didn’t do the recovery and return to play properly, because I didn’t have the information to do it right. I pushed myself, rushed back, got another concussion, etc. If there was more dialogue and knowledge I may have made better, more informed choices about my return to play and long term health. That was my choice, and mistake, as an adult. Now as a coach, especially if it comes to youth, I have a responsibility to make decisions that promote the safety and well-being of my athletes. I can't do [that] properly unless I have the knowledge and education to make informed decisions. So like almost any medical/health issue, I believe this all boils down to informed decision making and risk management. But you can’t do that if scientific evidence is being suppressed and rejected. As an athlete, I wish I had the knowledge and facts to make a more informed decision about my recovery. Then maybe I wouldn’t have made the mistakes I made and have to live with chronic pain and post-traumatic headaches for possibly the rest of my life. As a coach, I have a responsibility to keep myself up to date and educated on anything that can affect the safety and well-being of my youth athletes, and make informed decisions about things like RTP [return-to-play].”
François Rodrigue, candidat au doctorat, professeur chargé de cours et entraineur-adjoint football (Université d'Ottawa)
"Bien qu’il est rassurant de voir que les experts sont dans une meilleure position pour se faire entendre, que ce soit auprès des ligues professionnelles, des institutions publiques, ou bien des parents, il n’en demeure pas moins necessaire de ne pas se résoudre à des décisions absolues. Plusieurs choses negatives menacent nos jeunes, pourtant ce n’est pas preferable de toutes les interdires. Est-ce qu’il faut bannir le “fast-food” ou mieux éduquer les enfants et les parents…je prêche pour le deuxième. Est-ce qu’il faut interdire les sports de contacts? Je ne crois pas. La clé, c’est le coaching et la qualité des interventions de l’équipe de santé autour des athlètes. Je vous donne un exemple: en 2015, les joueurs défensifs des Gee-Gees ont subi plus de dix commotions cérébrales…en 2016, moins de cinq! La grosse difference: des entraineurs qui ont réfléchi et décortiqué la technique et l’apprentissage du plaque, une équipe de préparation physique qui a peaufiné la force et la mobilité du haut du corps des joueurs, et des thérapeutes qui étaient proactives et en communication directe avec leurs athlètes. En gros, les chercheurs nous montrent clairement que les impacts traumatiques au cerveau sont néfastes. Toutefois, si vous avez des entraineurs compétents, des parents qui font confiance, et des thérapeutes conscieux, ça fait toute la difference. Quand on se fait mal en utilisant un marteau, est-ce la faute de la nature du marteau, ou de comment on s’en est servi? Apprenons à nos athlètes à bien plaquer, à bien faire leurs mises en échec, à prendre soin de leurs corps, et les sports de contact comme le rugby, le hockey, and le football pourront continuer de contribuer positivement au développement de nos jeunes et de notre société."
Jean-François Lefebvre, kinésiologue (Football Canada)
“Ces études-là ne prennent pas des échantillons représentatifs à la population visée. Dans celle-ci par exemple, ils utilisent 111 joueurs de football professionnels. Oui, les chances d’avoir des CTE [encéphalopathie traumatique chronique] sont plus élevées quand on joue professionnel, surtout à certaines positions. En plus, dans la NFL [ligue nationale de football], le gabarit et la force physique des joueurs est tellement incroyable que ça accentue les données! La réalité est que la majorité des jeunes ne vont jouer que quelques années au football (généralement 3-4 au niveau secondaire, et c’est tout). Les risques de CTE sont très minces dans ces conditions. De plus, les impacts sont beaucoup moins importants en terme de force que chez les pros dans ces études. Je ne dis pas qu’ils n’ont aucuns impacts, mais que proportionnellement, ils sont plus petits. En plus, le virage est vers la sécurité des joueurs en ce qui attrait à l’éducation des entraineurs. On enseigne aux entraineurs des techniques de plaqués et de bloques sécuritaires pour éviter le plus possible les coups à la tête (par exemple: le programme Safe Contact au Canada et le programme Heads Up! aux USA). Tout cela en ajoutant des restrictions à la quantité de football qui peut être joué dans une année (par exemple: aux USA, ils limitent le nombre de pratiques par semaine et le nombre de pratiques avec équipement/contact pour ce genre de problème. Le Canada est en processus d’instaurer de telles règlementations). On veut instaurer un nombre maximal de semaines que le football contact peut être pratiqué par année pour éviter les blessures (et permettre aux jeune de jouer d’autres psorts). Les USA ont déjà de telles mesures en place. En gros, le football est un sport qui présente des risques, mais ces risques sont grandement contrôlés par des restrictions comme un nombre maximal de pratiques, etc. De plus, ces études ne sont pas representatives de la population visée, soit les parents de jeunes enfants qui veulent inscrire leurs jeunes au football puisqu’ils utilisent des joueurs professionels. L’évolution des techniques et de la conscience de tous (entraineurs, arbitres, parents, joueurs, etc) fait en sorte que le football est plus sécuritaire que jamais et ne va que s’améliorer.”
Jean-Michel Mercier, kinésiologue et candidat au doctorat à l'Université de Montréal (Institut de commotions cérébrales)
"Il est certain qu’en regardant objectivement les données scientifiques, bien qu’elle soit drastique, l’opinion de Dr. Omalu est complètement fondée. À la base, le sport est associé à un certain risque de blessures qui ne pourra jamais être éliminé complètement. Cependant, l’effet positif du sport sur plusieurs aspects de la vie des jeunes est irrefutable. Si nous pouvons faire des changements qui permettront de rendre sa pratique plus sécuritaire, surtout lorsqu’il est question de traumatismes crânio-cérébraux, pourquoi ne pas le considérer? Ceci dit, l’objectif principal demeurera toujours de favoriser un style de vie actif, le plus sécuritaire possible et, lorsqu’il est question de commotions cérébrales, la première étape est tout de même l’éducation et la sensibilisation.”
Michael Wu, kinésiologue, entraineur bateau-dragon
“Contact is a relatively small element of the various sports. Focusing on everything else before the age of 18 provides plenty of material to work on. Before the age of 25, the human brain is still [developing]. [The athlete's] ability to make smart decisions is not fully developed at the ages when kids start considering these risks.”
Dr. Maxime Chabot, médecin
"Personellement, je pense que c’est utopique de vouloir interdire tous les sports de contact. On doit plutôt mieux dépister et encadrer les athletes, tant dans leurs entrainements que dans le suivi des commotions. [Nous devons] les sensibiliser [à l’importance de rapporter leurs] symptômes."