La participation dans une activité sportive comprend plusieurs bienfaits pour les enfants, les adolescents, et les adultes. Que ce soit le soccer, la course à pied, le football, le volleyball, le cyclisme, le rugby, le tennis…l’activité physique est primordiale pour le maintien de la santé physique et mentale. Cette participation comprend toutefois un risque potentiel de blessures, que ce soit des entorses, des élongations musculaires, ou des commotions cérébrales. Certains sports présentent un risque plus élevé de commotions cérébrales, par exemple, les sports de contact (arts martiaux, boxe, football, rugby, hockey, soccer…) et les sports à grandes hauteurs et grandes vitesses (cyclisme, ski, gymnastique, cheerleading…). Par contre, un impact direct ou indirect à la tête peut se produire dans tous environnements, sportifs et non-sportifs. Alors, comment fait-on pour minimiser le risque de commotions cérébrales? Bien qu’il soit présentement impossible de participer à une activité sans aucun risque de blessures, voici 7 façons de protéger le C.E.R.V.E.A.U. de votre enfant!

  • C.ollaborer avec l’équipe d’encadrement
  • É.ducation
  • R.especter les règlements de jeu
  • V.érifier l’état de votre enfant après les pratiques/matchs
  • E.ntretien de l’équipement sportif
  • A.ccès rapide à des professionnels de la santé experts à la suite de blessures potentielles
  • U.tiliser des ressources fiables et valides

---------------------------------------------

1. C.ollaborer avec l’équipe d’encadrement

Demandez à votre association sportive quelles mesures sont prises pour identifier et gérer les commotions cérébrales. La recherche et les recommandations cliniques sur les traumatismes crânio-cérébraux légers (TCCL) évoluent constamment; il est important que l’équipe d’encadrement révise leurs procédures/protocoles au moins une fois par année, appuyée par l’expertise d’un professionnel de la santé dans ce domaine. Est-ce que leurs protocoles respectent le nouveau Consensus sur les commotions cérébrales dans un milieu sportif (Berlin, 2016)? S’ils n’ont pas de procédures ou protocoles en place, encouragez la direction de l’association de créer un comité médical pour permettre une gestion adéquate des blessures de vos enfants! Un travail d’équipe avec une approche multidisciplinaire permettra d’offrir un encadrement optimal pour vos enfants.

Le C-CENTRE est un fier partenaire de différentes associations sportives de la région de l’Outaouais, dont l’Association de Soccer de Hull, le Club de Rugby les Gladiateurs, l’Association de Soccer de Gatineau et les Griffons du CEGEP de l’Outaouais. N’hésitez pas de nous contacter pour toutes questions ou commentaires au sujet de nos partenariats et de nos évaluations pré-saison pour équipes! (info@c-centre.ca)

2. É.ducation

Il est estimé que 50% des commotions cérébrales ne sont pas rapportées. Ce qui pourrait expliquer ce taux élevé est : 1) les athlètes qui masquent leurs symptômes afin de ne pas être retiré(e)s du jeu, et/ou 2) les athlètes qui ne savent pas que les symptômes qu’ils/elles ressentent sont le résultat d’une commotion cérébrale.

Connaissez-vous les signes et les symptômes d’une commotion cérébrale? Nous entendons souvent parler de maux de tête et d’étourdissements, par contre, ces symptômes ne sont pas toujours présents à la suite d’une commotion cérébrale. De plus, des symptômes peuvent apparaître jusqu’à 48 heures après un impact!

Il est important de noter qu’une prise en charge immédiate à la suite d’une commotion cérébrale favorise un retour optimal aux activités et minimise le risque potentiel de répercussions néfastes à long-terme. Veuillez consulter notre outil d’identification et notre rapport de symptômes pour les commotions cérébrales. Veuillez noter qu’en cas d’inquiétude ou de doute, il faut se rendre à l’hôpital le plus près ou communiquer directement avec votre médecin de famille. Par la suite, une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé spécialisée dans les commotions cérébrales devrait être consultée pour la gestion de la commotion cérébrale.

3. R.especter les règlements de jeu

Le respect des règlements minimise le risque de blessures, que ce soit compléter les bonnes techniques de « tackles » au football, ou respecter les règlements dans la cours d’école lors de la récréation. Votre enfant doit avoir une bonne maitrise des règlements de jeu, et comprendre l’importance de respecter celles-ci, non seulement pour se protéger, mais pour protéger ses co-équipiers et ses adversaires! Cet apprentissage débute avec les entraineurs et les éducateurs lors des pratiques; une approche d’équipe est alors nécessaire!

4. V.érifier l’état de votre enfant après les pratiques/matchs

Maintenant que vous connaissez les signes et symptômes d’une commotion cérébrale, nous vous demandons de faire partie de l’équipe d’encadrement et de gestion de commotions cérébrales pour votre enfant! Prenez quelques instants après les pratiques, matchs, ou activités de votre enfant afin de lui demander comment il/elle se sent. Vous faites maintenant partie de la première ligne de défense pour identifier les symptômes d’une commotion cérébrale!

5. E.ntretien de l’équipement sportif

L’équipement sportif, dont les casques de cyclisme, de football et de hockey, n’a pas été conçu initialement pour minimiser le risque de commotions cérébrales. Plutôt, les casques protecteurs ont comme rôle principal de prévenir les traumatismes crânio-cérébraux sévères (les fractures de crânes, les hémorragies cérébrales…). Par contre, l’équipement défectueux ou mal-adapté pour un athlète peut augmenter son risque de blessures; des patins sur glace mal-lacés peuvent augmenter le risque de chute, ou un casque protecteur mal-ajusté peut offrir moins de protection, par exemple. Consulter l’équipe d’encadrement de votre équipe afin de vous assurer que l’équipement sportif de votre enfant est adéquat, bien ajusté, et entretenu sur une base régulière.

6. A.ccès rapide à des professionnels de la santé experts à la suite de blessures potentielles

Une prise en charge rapide à la suite d’une commotion cérébrale favorise un retour aux activités cognitives et physiques optimal. Bien qu’initialement l’on conseillait un repos complet cognitif et physique jusqu’à cessation des symptômes, une approche individualisée en fonction de l’état spécifique du patient est maintenant recommandée pour favoriser une guérison optimale. Avec les nouvelles approches cliniques dans la gestion des TCCL, il est conseillé que le dossier médical de l’athlète soit géré par une équipe multidisciplinaire de professionnels de la santé spécialisés dans la gestion des commotions cérébrales.

7. U.tiliser des ressources fiables et valides

Avec l’accès facile et rapide aux conseils sur internet, il est important de porter une attention particulière sur la source des informations obtenues. Plusieurs centres médicaux, tels que le CHEO et l’Hôpital de Montréal pour enfants, offrent des ressources importantes et valides sur les TCCL; faites attention aux articles et conseils qui ne sont pas basés sur des données probantes et valides!

L’équipe d’experts du C-CENTRE demeure aussi à votre disposition pour répondre à toutes questions ou commentaires au sujet des commotions cérébrales!

N’hésitez pas de nous contacter : (819)918-6908 ou info@c-centre.ca

---------------------------------------------

Benson, B. W., McIntosh, a. S., Maddocks, D., Herring, S. a., Raftery, M., & Dvorak, J. (2013). What are the most effective risk-reduction strategies in sport concussion? British Journal of Sports Medicine, 47(5), 321–326.

Emery, C. A., Black, A. M., Kolstad, A., Martinez, G., Nettel-Aguirre, A., Engebretsen, L., … Schneider, K. (2017). What strategies can be used to effectively reduce the risk of concussion in sport? British Journal of Sports Medicine, bjsports-2016-097452.

Harmon, K. G., Drezner, J. A., Gammons, M., Guskiewicz, K. M., Halstead, M., Herring, S. a., … Roberts, W. O. (2013). American Medical Society for Sports Medicine position statement: concussion in sport. British Journal of Sports Medicine, 47(1), 15–26.

McCrory, P., Meeuwisse, W., Dvorak, J., Aubry, M., Bailes, J., Broglio, S., … Vos, P. E. (2017). Consensus statement on concussion in sport—the 5 th international conference on concussion in sport held in Berlin, October 2016. British Journal of Sports Medicine, bjsports-2017-097699.

McKee, A. C., Daneshvar, D. H., Alvarez, V. E., & Stein, T. D. (2014). The neuropathology of sport. Acta Neuropathologica (Vol. 127).

Patricios, J., Kutcher, J., Raftery, M., Makdissi, M., Putukian, M., Mccrea, M., … Fuller, G. (2016). What are the critical elements of side-line screening that can be used to establish the diagnosis of concussion?? A systematic review Review Protocol Registration number, 2000(March), 1–9.